Tu as une idée de projet digital. Une intuition, un besoin, quelque chose qui revient souvent. Mais par où commencer concrètement ? Pas avec un business plan de 30 pages. Pas avec 100 fonctionnalités listées dans un coin de ton Notion.
Voici la méthode que j’utilise pour structurer un projet digital de manière simple, pragmatique, et surtout actionnable.

1. Identifier une problématique claire, vécue sur le terrain
Pas d’idée “géniale” sortie de nulle part. Le point de départ, c’est toujours une problématique réelle, vécue par un public précis. Un irritant. Un manque. Une frustration qui revient.
Tu observes, tu écoutes, tu poses des questions.
Quand tu tombes sur un “y’a pas d’outil pour ça” ou “je perds un temps fou à faire ça à la main”… tu creuses.
C’est ça, le vrai point de départ.
2. Parler de son idée avant même de maquetter
Avant même de poser quoi que ce soit sur papier, je parle de mon idée à des personnes qui connaissent l’univers que je vise.
Pas pour chercher de la validation ou du soutien, mais pour tester la réaction du terrain.
Au début, j’avais peur qu’on me pique l’idée.
Mais franchement, peu de gens vont jusqu’au bout.
C’est l’exécution qui fait la différence, pas l’idée brute.
Les retours que je récolte à ce stade me permettent souvent d’orienter le projet, voire de complètement recadrer l’utilité.
3. Challenger cette problématique (SWOT + IA + veille)
Une fois que le problème est posé, je prends un peu de recul :
• Est-ce que ce problème est vraiment fréquent ?
• Est-ce qu’il existe déjà des solutions ?
• Qu’est-ce qui empêche ce public d’utiliser ce qui existe ?
Je croise trois approches :
• Un SWOT rapide (forces/faiblesses/opportunités/menaces), parfois avec des outils comme les 5 forces de Porter ou PESTEL pour prendre de la hauteur
• Une veille rapide sur les outils existants et leurs limites
• Un coup de pouce d’IA (ChatGPT ou autre) pour challenger mon angle et générer des variantes ou objections
L’objectif ici, c’est de valider que je m’attaque à un vrai besoin mal couvert.
4. Reformuler la problématique en un objectif simple
À ce stade, je ne parle pas encore de solution.
Je me demande :
“Qu’est-ce que je veux permettre à mon utilisateur cible de faire, qu’il ne peut pas faire aujourd’hui ?”
C’est cette question qui sert de base à tout le reste.
5. Définir un premier périmètre (MVP + contraintes)
Je liste tout ce que le projet pourrait contenir…
Puis je supprime tout ce qui n’est pas indispensable pour tester l’idée.
Ce qu’il reste : le cœur fonctionnel, ce qu’on appelle souvent le MVP (Minimum Viable Product).
Je vérifie aussi mes ressources :
• Combien de temps je peux y consacrer ?
• Est-ce que je fais ça seul ou avec un développeur ?
• Est-ce que je peux utiliser un outil no-code (comme Bubble) ?
• Est-ce que je vise une version testable en 2 mois max ?
Ça m’évite de partir dans tous les sens. Et ça permet d’avancer vraiment, au lieu de planifier pendant 6 mois.
J’utilise un espace Notion pour chaque idée avec tous les éléments importants afin d’avancer sereinement.
6. Créer les premiers wireframes à la main (et épurer au maximum)

Je commence toujours par des wireframes sur papier.
C’est rapide, flexible, et ça m’oblige à aller à l’essentiel.
Pas de distraction avec les couleurs ou les effets visuels. Juste les blocs, les enchaînements, l’organisation.
C’est à ce moment-là que je commence à me projeter vraiment dans l’usage.
Et surtout, je peux ajuster, simplifier, supprimer… sans perdre de temps sur un outil.
7. Charte graphique + maquette visuelle fonctionnelle
Une fois les wireframes posés, je construis une charte graphique simple (couleurs, typos, ambiance).
Puis je m’appuie dessus pour créer une maquette visuelle fonctionnelle.
Pas juste pour faire joli, mais pour que la navigation et la logique produit soient déjà claires.
Cette maquette peut suffire à chercher ses premiers bêta testeurs.
C’est une bonne base pour récolter des retours précieux avant même de développer quoi que ce soit.
8. Si la maquette est validée, je passe au développement

Seulement une fois que la maquette a été testée, comprise, et validée sur le fond, je passe à la phase de développement.
Selon les besoins et les moyens, je peux la transformer moi-même en app (via Bubble, par exemple) ou déléguer la partie technique.
Mais dans tous les cas, je ne code rien avant d’avoir validé le besoin et l’usage.
En résumé
Structurer un projet digital, ce n’est pas de la théorie.
C’est une méthode claire, ancrée dans le concret.
• Identifier un vrai besoin
• En parler autour de soi
• Challenger l’idée
• Définir un MVP réaliste
• Travailler d’abord sur papier
• Créer une vraie maquette fonctionnelle
• Tester avec des gens concernés
• Et seulement ensuite, développer
Tu veux cadrer ton projet dans ce sens-là ? Je peux t’aider à poser les bonnes bases dès le départ.